
« Je ne trouve aucun sens dans ce que je fais. »
« J’ai envie d’autre chose. De quoi, je n’en sais rien. »
« Je ne demande pas la lune, juste à être bien dans mes baskets ! »
« Un équilibre de vie ? Mais quel équilibre ? Je passe tellement de temps au boulot que je n’ai le temps de rien. »
« J’aimerais tellement changer de vie ! »
« Je sens que je ne suis pas bien, mais que veux-tu que j’y fasse ? Je n’ai pas le choix. »
Toutes ces phrases, je les entends régulièrement autour de moi. Qu’il s’agisse de discussions informelles avec des connaissances professionnelles, de petites confidences entre amis ou simplement de propos tenus par de parfaits inconnus parlant entre eux à la terrasse d’un café, juste un peu trop fort pour que cela ne soit pas entendu par les voisins de la table d’à côté, ces phrases sont, fort heureusement, pas – encore – une généralité, mais en tout cas – déjà – une réalité.
« Il y a deux choix de base dans la vie : accepter les choses telles qu’elles sont ou accepter la responsabilité de les changer. » Denis Waitley
Oui, c’est vrai, nombreux sont ceux qui souhaiteraient changer des choses. Je ne parle pas forcément de transformer du tout au tout sa vie en passant d’un poste d’analyste financier de La Défense à l’ouverture d’une boulangerie en Corrèze. Non, même si certains osent ce grand saut, que j’admire autant qu’il me donne le vertige à la simple idée de le vivre, pas besoin d’aller jusque-là pour se rendre compte que beaucoup rêvent de changement.
On en parle d’ailleurs partout. Pas une semaine ne passe sans que l’on évoque ces sujets qui font désormais même la une de certains magazines, voire constituent des hors-série complets. Sans qu’ils ne soient aussi l’objet de nouveaux livres, des plus inspirants aux plus irritants, c’est affaire de goût. « Changer de vie en 10 leçons et demi ». « Trouver le job de ses rêves et vraiment kiffer travailler ». « Bien-être, la quête du bien pour être bien ». Ces titres pourraient être ceux dont vous entendrez parler dans les semaines à venir. Parce qu’il y a de la demande. Et une demande croissante, qu’on se le dise.
« Je suis pour l’augmentation du goût de la vie. » Jacques Dutronc
Personnellement, je suis friande tous ces articles, livres et autres reportages sur ces thématiques qui me parlent au plus profond. Et puis j’avoue que, même si parfois au final le rendu est plutôt déceptif (mais comme je le disais, tous les goûts sont dans la nature), je préfère avoir ce genre de lectures plutôt que celles des dernières passes d’armes politico-stratégico-comico-désolantes, analyses tantôt alarmistes, tantôt fantaisistes et autres faits divers glauques dont on tente de nous inonder douze fois par jour dans les médias.
Je comprends d’autant plus ces questionnements, ce besoin de changement, cette envie d’autre chose, que je les ai moi aussi vécus. C’était il y a bientôt trois ans. Et si aujourd’hui, les changements opérés dans ma vie depuis mes premières interrogations sont pour le moins aussi visibles qu’assumés, je le dis haut et fort : ils ne se sont pas produits par l’opération du Saint-Esprit. En même temps, n’est pas Bernadette Soubirous qui veut, hein.
Il y a trois ans, je le dis sans honte, j’étais loin d’être au top de la forme. Confrontée à un manager toxique, mon quotidien était loin de me faire planer. Mais ce manager sans éthique n’était pas le seul responsable de mon mal-être et de mon épuisement professionnel. Car en y réfléchissant bien, j’avais moi aussi ma part de responsabilité.
Reine du surprésentéisme, entre syndrome de l’imposteur et perfectionnisme quasi maladif, je ne faisais clairement pas de mon mieux pour me préserver, ne serait-ce qu’un tantinet.
Et ce constat, il a fallu que je le fasse moi-même et que je l’accepte. Que je travaille sur mes failles, que je prenne conscience de la situation et que je me décide à changer. Que j’agisse pour changer ce qui était en train de me causer bien des difficultés. Et là est tout le problème, dans ces histoires de besoin de changement.
Eh oui, regardons les choses en face :
- Combien sont ceux qui rêvent de changement ?
- Combien sont ceux qui souffrent d’une situation qui ne leur convient pas, voire, s’épuisent ?
- Combien sont ceux qui en parlent ?
- Et combien sont ceux qui agissent ?
Alors certes, dit comme ça, la première chose que l’on doit sûrement avoir envie de me répondre, c’est « t’es marrante toi, c’est plus facile à dire qu’à faire, hein ! ».
Et c’est vrai. C’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire. Je ne vous dirai pas le contraire parce que, bon sang, il fallu sacrément que je me pousse au derrière pour oser enfin m’avouer ma réalité.
Mais je ne vais pas y aller par quatre chemins : si VOUS ne le faites pas, n’attendez pas que les autres le fassent pour vous. Parce que si VOUS avez envie de changement, quel qu’il soit, VOUS devez aussi l’insuffler, d’une manière ou d’une autre.
« Mieux vaut prendre le changement par la main avant qu’il ne nous prenne par la gorge. » Winston Churchill
Pour cela, il vous faut prendre le temps nécessaire pour vous poser les bonnes questions. Prendre le temps de comprendre ce qui fait que vous avez envie de changement. Qu’est-ce qui vous pèse dans votre quotidien. A quel degré, et qu’est-ce qui est prioritaire pour vous. Qu’est-ce que vous êtes prêt à accepter et qu’est-ce que vous refusez.
Se poser ? Se questionner ? Réfléchir à notre vie ? Oui, cela demande un peu de temps, c’est clair, on ne va pas se mentir. Et, généralement, lorsque l’on dit aux gens qu’il faut qu’ils prennent le temps de se poser pour réfléchir à leur vie, leurs envies, leurs limites… souvent, ils nous répondent : « non mais tu ne comprends pas, j’aimerais bien, mais je n’ai pas le temps pour ça ! ».
Alors, euh… comment vous dire…
- Les Français passent en moyenne 1h42 par jour sur leur téléphone selon une étude parue en 2018.
- En moyenne, nous passons chacun plus de 600 heures chaque année sur les réseaux sociaux.
- Les Français procrastinent en moyenne 1h par jour au bureau et pour certains, c’est même plus de 2 heures par jour.
Je ne vais pas pousser la réflexion jusqu’à parler du nombre de personnes qui passent leur trajet domicile-bureau à jouer à Candy Crush… mais concrètement, du temps, on en a, et il ne tient qu’à nous de décider à quoi nous voulons le consacrer.
Alors, dites-moi, vous avez envie de changement ? Vous voulez trouver les réponses aux questions que vous vous posez ? Eh bien il n’y a plus de temps à perdre, osez vous poser pour enfin avancer !
« Dans la vie on a toujours le choix. Aimer ou détester. Assumer ou fuir. Avouer ou mentir. Être soi-même ou faire semblant. » Nelson Mandela
Écrire commentaire