
« La vie n’est que le reflet des couleurs qu’on lui donne », disait l’abbé Pierre…
Hier soir, comme chaque soir, avant de m’allonger dans mon lit et de fermer mes yeux pour une nuit réparatrice, j’ai poussé cette porte.... Leur porte...
Celle de la chambre dans laquelle elles se construisent un monde rempli de princesses, de montagnes de pâte à modeler, de paillettes et de gommettes.
Un monde où la douceur de la barbe à papa se mêle au parfum sucré et acidulé des confitures de leur bien bonne maman tatouée et bien élevée.
Un monde dans lequel les sorcières ne gagnent jamais et les courgettes ont disparu de la planète.
La plus belle mais aussi incroyable vision s’est alors offerte à moi.
Celle de demain. D’après-demain. Et de tous les jours d’après qui tour à tour deviendront un présent que l’on souhaite plus-que-parfait.
« Ah, si seulement on pouvait prédire l’avenir, ça serait tellement plus simple ! » vous vous dites, parfois.
On ne le peut pas et en même temps, on l’a, là, face à soi.
Cet avenir, que l’on souhaite le plus doux possible, celui que l’on crée, est juste là.
L’avenir est présent.
Je m’agenouille, l’enveloppe de mes bras, le caresse et l’embrasse. Longuement je le regarde.
Là, devant moi, il se construit. Il prend des forces et dans quelques heures, lui aussi me prendra dans ses bras.
« Préparer l'avenir ce n'est que fonder le présent. Il n'est jamais que du présent à mettre en ordre. A quoi bon discuter cet héritage. L'avenir, tu n'as point à le prévoir mais à le permettre. »
Antoine de Saint-Exupéry
Écrire commentaire