La douceur des baisers salés, la beauté des instants volés

Souvent, même bien trop souvent, je cours. Il court. Elles courent. Nous courons à l’unisson. Nous courons pour tout et rien. N’importe où, ou pour un train.

 

Rarement, même bien trop rarement, je m’évade. Il s’évade. Elles s’évadent. Nous nous évadons à l’unisson. Pour découvrir et profiter. Pour le plaisir ou par nécessité.

 

Aujourd’hui, dans nos vacances si précieuses et tant attendues, de l’évasion. De l’amour. De la complicité. La douceur de la simplicité, du véritable bonheur partagé.

 

Ce matin, Pomme d’Amour et La Sauterelle étaient comme à leur habitude, surexcitées, souriantes, agitées, les Turbulentes.

 

Ce matin, le temps était incertain mais nous étions plein d’entrain.

 

Parmi tous les coins à découvrir dans la région où nous séjournons, il y a les marais salants. Rien que leur nom nous a donné envie d’y aller. Ni une ni deux, nous voilà partis pour une petite balade matinale en famille. Seulement 10 minutes de voiture pour nous retrouver à proximité de notre destination. A peine le temps pour les filles de se disputer un biberon d’eau finalement.

 

En marchant vers l’entrée des marais, nous avons profité. Profité du calme. Des jolies rues fleuries et colorées de cette ville de province.

Nous avons apprécié la complicité de nos deux bébés. La main serrant fort celle de l’autre, comme un trésor protégé. Dans ces instants, nous oublions notre fatigue, notre course quotidienne, notre ras-le-bol parfois même lorsque l’on est obligé de répéter pour la vingtième fois de la journée que non, on ne peut pas manger un paquet entier de bonbons avant de manger. Non même pas la moitié du paquet de bonbons. Et que non, c’est non.

 

Sur le chemin, nous avons pu simplement apprécier par ici un poteau, par ici un panneau…

Une fois arrivés à l’entrée, les Turbulentes ont finalement mis de côté leur éternel côté trublion et laissé place à des regards pleins d’admiration.

 

C’est donc ça, les marais salants. Dans le calme ambiant, de grands carrés plus ou moins remplis d’eau. Certains laissent entrevoir l’Or Blanc. Les sauniers sont à l’ouvrage et Pomme d’Amour s’extasie devant « les messieurs qui ramassent le sel ».

La Sauterelle tient à être au milieu de nous tous lorsque nous lisons sur le panneau l’histoire de la chaussée, de l’étier, et des coëfs. Elle n’y comprend pas grand-chose (certainement même rien du tout soyons honnêtes) mais sa joie de partager ces moments-là est bien réelle. Son sourire jusqu’aux oreilles nous émerveille, tout comme les questions enfantines de

Pomme d’Amour. « Mais le sel il est caché dans l’eau ? ». « Attention, les messieurs, le sel il va leur piquer les pieds ! ».

 

Le soleil fait quelques apparitions puis retourne se cacher derrière les nuages et le vent fait en sorte de laisser la pluie loin de nous, comme un cadeau pour nous laisser profiter de chacun des précieux moments, loin de notre quotidien habituellement survolté.

 

Aujourd’hui, nous nous sommes ainsi laissés aller à apprécier la douceur de quelques baisers salés et la beauté de ces instants

volés… c’était simple, et bon sang que c’était bon…

 

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