Revenir en arrière pour aller de l'avant

Nous sommes certainement nombreux dans ce cas. Quel cas ?

Celui où notre moral tente de se faire la malle.

 

Vous savez, il s’agit de cette période qui peut se produire plusieurs fois par an, par mois voire même par semaine, où tout vous agace. Tout vous chagrine. Tout vous saoule même. Au point que vous n’arrivez même plus à distinguer clairement ce qui est réellement problématique de ce qui n’est que broutille.

 

Moi, lorsque cette période se pointe dans ma vie, c’est juste le grand n’importe quoi.

Une chaussette sale oubliée au fond du panier alors que la machine de linge vient de se terminer va m’énerver autant que l’énième recours au 49.3 du p’tit Manu, le roi de la valse qui mène la danse.

 

La plaque vitro qui met trop de temps pour faire chauffer l’eau des pâtes m’exaspère autant que l’amende de 90 € reçue le même jour pour un excès de vitesse de 1km/h (marge d’erreur déduite, évidemment).

 

Mes larmes vont couler aussi si bien pour la fin d’aventure heureuse d’une femme qui a enfin réussi à vendre sa maison avec Stéphane Plaza que pour des amis qui vivent des moments réellement difficiles dans leur vie.

 

Quand j’en suis à ce stade, j’en arrive à me dire qu’il faut que j’aille acheter un test de grossesse à la pharmacie parce que pour être dans cet état émotionnel c’est que mes hormones dansent le rock dans mon corps et que si ça se trouve y’a un polichinelle dans le tiroir.

 

Mais finalement je n’y vais pas à la pharmacie. Parce qu’il fait un temps pourri, il flotte encore et encore, j’ai oublié mon parapluie au bureau et puis de toute façon c’est trop nul la vie, au point que même le printemps et l’été ils n’ont pas voulu se pointer cette année.

 

Non, plutôt que d’aller à la pharmacie, je m’allonge sur mon canapé, je ferme les yeux et je laisse le silence ma porter. Ok, évidemment, il faut que ce soit à un moment où ni les Turbulentes, ni Tit Cœur ne sont à la maison. Il me faut un moment POUR MOI.

 

Et là, là, j’inspire profondément et je les vois. Je les vois, tous ces moments heureux.

 

Je me revois, croiser pour la première fois le regard de celui qui allait me demander ma main 5 mois plus tard.

Je me revois dans ma robe blanche, entourée de gens pleins d’amour et de tendresse.

Je revois les balades aux quatre coins du monde, les nombreux éclats de rire et les rares éclats de voix.

Je revois la venue au monde de mes deux princesses si attachiantes.

Je revois les moments de doute, les larmes de joie et celles de chagrin.

Je revois tout le passé, le dur passé, le désarroi, le désamour, la déception et les désillusions. Mais je vois aussi la réalité, la chance d’être aimée, les petits moments de bonheur dans un quotidien pourtant à cent à l’heure, le manque de rien, la simplicité d’une vie qui n’a finalement rien à envier aux autres.

 

J’ouvre les yeux et je n’ai plus qu’une envie : juste profiter de ma vie. Ma si simple et si jolie vie.

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Julia Montanard (mercredi, 30 août 2017 18:32)

    Superbe article Julianna ...
    Je vais mettre dès ce soir ton conseil en application !